| LaurentLeveque | | Administrateur | | 11 messages postés |
|  Posté le 11-11-2008 à 13:35:30   
| Evangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (21, 28-32)
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : «Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.” Il répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” Et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : «Le premier ».
Jésus leur dit : «Amen, je vous le déclare: les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.»
[#ff0000]Réflexion personnelle… [/#]
« Jésus, Révolutionnaire de l’Amour »
Le Christ est venu nous dire : « Aimez-vous les uns, les autres, comme je vous ai aimé » On sent bien tout de suite que l’Amour vers lequel il nous propose de nous tourner, ce n’est pas ce sentiment mièvre dont on nous rebat les oreilles à longueur de temps sans d’ailleurs que l’on sache bien le sens réel que l’on y met. Non, la proposition qu’il nous fait n’est pas une simple invitation à aimer, c’est à une véritable conversion du regard et du cœur, qui doit nous mener à l’amour vrai, au père, à Dieu. Jésus est, comme il le rappelle dans l’Evangile, la porte qui conduit à lui, parce qu’il parle à nos cœurs et pas à notre intelligence. Mais ce chemin est exigence, abandon de soi (de l’égo), rigueur et don de soi à l’autre. Alors s’il revenait aujourd’hui, dans quelle catégorie, nous placerait-il, nous catholiques qui nous revendiquons de sa parole, dans celui des prêtres et des anciens ou celui des publicains et des prostituées ?
Voilà bien une question qui interroge directement ma foi et ma pratique spirituelle, suis-je dans la façade des choses et des autres, ou suis-je dans la relation vrai qui conduit à la vérité des autres et donc à l’Amour et la Fraternité ?
La vrai révolution que nous propose le Christ, ce n’est définitivement pas celle qui consiste à renverser l’ordre établi mais celle qui consiste à nous défaire de toutes les déterminations sociales et familiales qui nous entravent, afin qu’acceptant en toute humilité ce que nous sommes réellement, on puisse aller en confiance vers autrui et ainsi faire progresser l’œuvre collective, la vie et la Lumière.
Nous qui avons reçu le don de la foi, nous devons rendre grâce pour cela et dans notre monde sans repère, nous avons l’obligation de témoigner au travers de nos vies de l’Amour que le Christ nous a donné par le sacrifice de sa vie, en n’ayant jamais peur d’être nous aussi révolutionnaire. Ainsi nous serons à coup sûr dans le camp des publicains et des prostituées, celui de ceux qui bâtissent ici et maintenant le royaume de Dieu.
Jean-Charles
Un Texte pour aller plus loin…
Phrases de Zundel voir Textes dimanche 12/10/08
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